Le Grand Rabbin de France et le Président du Consistoire aux voeux de l’Elysée

La traditionnelle cérémonie des vœux du Président de la République aux autorités religieuses s’est déroulée le 7 janvier dans des circonstances particulièrement dramatiques.

Quelques heures seulement après l’odieux attentat du siège de Charlie Hebdo qui a causé la mort tragique de 12 personnes, parmi lesquelles des membres du comité de rédaction du journal et des forces de police, il régnait une atmosphère pesante dans les salons de l’Elysée.

Pendant près d’une heure, les responsables de culte – parmi lesquels le Président du Consistoire, Joël Mergui et le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia – ont échangé avec le Président de la République, François Hollande, le Premier Ministre, Manuel Valls et le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et exprimé leur plus vive émotion et leur solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs proches.

Entouré de ses homologues sur le parvis de l’Elysée à l’issue de la rencontre, le Président de la Fédération Protestante de France et actuel Président de la Conférence des responsables de cultes en France (CRCF), le Pasteur François Clavairoly, a lu une déclaration commune exprimant la révolte des représentants religieux français face à « cet acte odieux (…) qui ne peut avoir aucune justification, dans aucune religion, quelle qu’elle soit ».

« C’était l’occasion d’exprimer notre solidarité avec la presse et les forces de police », a confié Joël Mergui, Président du Consistoire. Celui-ci a également encouragé le Recteur de la Mosquée de Paris à diffuser dans l’ensemble des mosquées de France un message de condamnation du terrorisme islamiste.

« Le Président de la République nous a dit qu’il fallait continuer à espérer. Il nous a enjoint à ne pas baisser les bras », a déclaré le Grand Rabbin de France, citant l’épisode de l’Exode dans lequel Moïse est soutenu par son frère et son beau-frère « qui lui soutiennent les bras »?: « De même, il faut que dans notre société, quand l’un est faible, quand l’un est attaqué, un autre vienne et lui porte les bras. C’est un enjeu majeur », a conclu Haïm Korsia.

Cérémonie des voeux