Soirée des voeux à Marseille

Désormais date incontournable du calendrier Marseillais, la soirée des vœux se tenait cette année juste avant Roch Hachana, le 24 septembre. Devant un parterre d’élus, de représentants de la société civile, des corps armés et des dignitaires religieux, s’est tenu la cérémonie qui a vu le Président du Consistoire, Michel Cohen Tenoudji, leur adresser un message fort à l’approche de la fin d’année. Rappelant à tous “Je suis sioniste”, dans une définition du sionisme juste et forte, il a demandé encore et encore des sanctions contre l’antisémitisme larvé qui apparaît derrière l’antisionisme. Rappelant sa confiance dans le gouvernement pour faire face, il a cédé la parole aux invités officiels : Yves Moraine (Maire du 6/8) qui a relevé l’absence “d’actes significatifs” et stigmatisé ceux qui ont protégé les assassins d’Ilan Halimi ; Roland Blum (Département) expliquant les liens “entre Marseille et Israël “ ; Renaud Muselier (Président de la Région Sud) qui a rappelé son “attachement à Israël”, ses nombreux voyages pour tisser des liens avec la start up nation. Enfin le Préfet de Région Pierre Dartout qui a clos les discours en rappelant que “la France sans les juifs ne serait plus la France”.

Le Grand Rabbin a, par la suite, exprimé la voix de la Torah, puis ce fut le moment de rendre un hommage particulier à la famille Cohen, venue en nombre, en l’honneur de Henriette Cohen décédée quelques semaines plus tôt. Cette survivante de la Shoah avait passé le reste de sa vie à transmettre sa mémoire et le Consistoire tenait à remettre une médaille, symbole de l’importance de son travail.

Une autre personnalité fut mise à l’honneur : la Consule générale d’Israël Anita Mazor. Sa mission se terminant en France après de nombreuses années passées dans l’Hexagone, c‘est pleine d’émotion qu’elle s’est adressé à l’assemblée, la voix tremblante mais dans un discours toujours aussi ferme quand il s’agit de défendre Israël.

Après une Marseillaise enjouée, ce fut le moment de se séparer et d’espérer, encore et encore, que les discours deviendront actes, et que les actes apporteront leur lot de soulagement.