Biographie de Jules Bloch (zal)

Jules Bloch est né le 22 avril 1925 à Fribourg en Allemagne. En 1939, à l’âge de 14 ans sa famille est évacuée en Dordogne.

Il suit les cours de l’école ORT et sous l’impulsion d’un professeur Jacques Bramson il fait partie d’un groupe d’élèves qui rend des services à la Résistance en réparant des postes de TSF et des armes récupérées.

En juin 1943, il rejoint avec son frère un maquis du réseau Combat et il participe à des actions armées.

Le 3 novembre 1943 le maquis est attaqué par les GMR (gardes mobiles) du gouvernement de Vichy. Il est blessé et arrêté. Il est transféré à Périgueux puis à Limoges où il est condamné par le tribunal d’Etat à 5 ans de réclusion criminelle et à 5 ans de forcés. Il a 18 ans.

Le 10 février 1944 il est transféré à la Centrale d’Eysses où il retrouve son frère et d’autres camarades du maquis. Ils réussissent à organiser une rébellion des détenus mais les forces de Vichy reprennent le contrôle de la centrale avec l’aide des forces allemandes.

Il est arrêté par les SS de la tristement célèbre Division « das Reich ». Interné à Compiègne, il est ensuite déporté à Dachau.

De retour en France en 1945, il reprend contact avec l’ORT et organise le transfert de l’école de Dordogne à Strasbourg. Pour gagner sa vie, il est employé par l’ORT comme moniteur d’électricité à l’école de Paris tout en poursuivant des études au Conservatoire des Arts et Métiers puis à l’École Supérieure d’électricité (la prestigieuse SUPELEC) dont il sera diplômé.

En 1956, il est chef des travaux à l’école ORT de Montreuil dont il prendra la direction en 1966.

En 1976 il est nommé Directeur général de l’ORT France.

A ses débuts à l’ORT, il prend une part très importante à la formation professionnelle et à l’emploi des anciens prisonniers de guerre et des anciens déportés. Cette expérience lui sera particulièrement utile au moment de la décolonisation où il aura à mettre en place des programmes spécifiques de formation et de placement professionnel pour les Juifs d’Afrique du Nord nombreux à arriver sans qualification.

Il prend sa retraite en 1993 et s’intéressera à la demande de Jean Kahn au Consistoire Central avec lequel il collaborera durant quelques années.

Très fidèle à la mémoire de la Résistance et de la Déportation il participera à de nombreuses actions pour en pérenniser le souvenir. Il sera l’un des fondateurs puis le président de l’Amicale des anciens détenus d’Eysses.

De même il participera avec Jean Kahn à la création de l’Association Les Gardiens de La Vie dont il sera pendant plusieurs années le Secrétaire général et qui a pour objet de réunir les souvenirs matériels de la Résistance et de la Déportation.

Fidèle de la Victoire il a fait le lien en continu entre le Consistoire central de France et l’Union Libérale Israélite de France, le tout dans un esprit d’intégration et de laïcité propre à son attachement aux valeurs de la République Française.

DISTINCTIONS

Distinctions militaires

22.04.1946 : Médaille de la Résistance

22.05.1946 : Croix de guerre Etoile d’Argent

29.08.1953 : Médaille Militaire

18.12.1961 : Croix de combattant Volontaire 39-45

Puis, dès 1993 il a reçu le grade de Commandeur de la légion d’honneur

Distinctions civiles 

09.09.68 : Médaille de vermeil de l’Enseignement technique

01.01.71 : Médaille d’Honneur du Travail (Argent)

20.01.76 : Diplôme donneur de sang (Argent)