Audition du Grand Rabbin de France au Sénat sur la fin de vie

La Commission des Affaires sociales du Sénat a auditionné le Grand Rabbin de France le 14 avril dernier dans le cadre de l’examen de la proposition de loi des députés Claeys et Leonetti créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.

Au cours de son intervention, le Grand Rabbin a plaidé pour un développement accru des services de soins palliatifs et des formations en éthique des médecins pour préserver la dimension humaine de la médecine. Il a réaffirmé son opposition à la mise en œuvre de directives anticipées contraignantes. S’appuyant sur le Talmud qui enseigne : « il n’est pas un homme qui témoigne sur ce qu’il n’a pas vécu », il a estimé qu’il était impossible pour l’homme d’anticiper son instinct de survie.

Il a par ailleurs mis en garde les parlementaires face à un possible dépôt d’amendement visant à légaliser l’euthanasie, tout en refusant l’acharnement thérapeutique. « Mon esprit ne plaidera plus éternellement pour l’homme puisqu’il n’est que de chair. Ses jours seront de 120 ans », a conclu Haïm Korsia, faisant ainsi référence à la Genèse.