Hommage à Elie Wiesel à l’Hôtel de Ville de Paris

Le 11 juillet 2016, la Mairie de Paris, associée à l’Institut Elie-Wiesel et à l’OSE, a rendu un vibrant et solennel hommage à Elie Wiesel, disparu le 2 juillet, en présence notamment du Premier Ministre, Manuel Valls, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, du Grand Rabbin de France Haim Korsia, du Président de l’Institut Elie Wiesel, Elie Elalouf, du Président de l’OSE, Jean-François Guthmann, du Président du Mémorial de la Shoah, David de Rothschild, de l’Archevêque de Paris, André Vingt-Trois et de très nombreuses personnes.


A la tribune, tous les orateurs ont évoqué la vie et l’œuvre d’Elie Wiesel, comme son combat contre toutes les injustices depuis son retour de l’enfer des camps. Ce fut notamment le cas d’Izio Rosenmann, enfant de Buchenwald et ami d’Elie Wiesel, qui a particulièrement ému l’assemblée. En ouverture de la cérémonie, la Maire de Paris, Anne Hidalgo avait, elle, salué un «  conteur magnifique et un intellectuel d’exception, resté toute sa vie lié à la France et à Paris » .


Au cours de son allocution, le Grand Rabbin Korsia a rappelé le colossal travail de mémoire et d’attention aux signaux faibles entrepris par Elie Wiesel. «  Il avait fait de sa vie un combat pour transmettre ses souvenirs et ses plus grandes craintes, pour l’éducation des jeunes générations, pour que plus jamais personne ne vive l’enfer de son adolescence, et peut être pire encore, afin que personne ne sombre dans l’indifférence envers celui qui est nié, où que ce soit, dans sa dignité humaine » a-t-il déclaré avant d’encourager l’assemblée à devenir les témoins d’Elie Wiesel : «  Il nous faut poursuivre inlassablement et aussi humblement que lui son œuvre et raconter toujours et encore la Shoah. A ceux qui nous disent que l’on parle trop de Shoah, on doit répondre que l’on en parle pas assez, car nous tous qui l’avons écouté, admiré et estimé, sommes dorénavant, collectivement, ses témoins, les garants de la poursuite de son combat ».

Le Premier Ministre Manuel Valls a quant à lui rendu hommage à « l’homme honneur attaché à l’honneur de l’homme ». «  En parler est infaisable mais se taire est impossible : voilà l’immense paradoxe auquel Elie Wiesel a voulu tout a long de sa vie se confronter. Il fallait, pour cela, infiniment de talent » mais aussi «  l’expérience totale de la souffrance et une foi inébranlable en l’homme » , a affirmé Manuel Valls.


« S’il pensait en yiddish et priait en hébreu, Elie Wiesel écrivait en français, une langue devenue pour lui synonyme de liberté » , a par ailleurs rappelé le Premier ministre.

Un très bel hommage, à l’image du Mensch que fut Elie Wiesel.

(Service du Grand Rabbin de France)