Hommage du Président de la République aux soldats musulmans morts pour la France

Le 18 février, le Président de la République, François Hollande, a rendu hommage aux soldats musulmans morts pour la France à la Grande Mosquée de Paris, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles notamment le Président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et le Secrétaire d’État aux anciens combattants, Kader Arif, de Joël Mergui,  Président du Consistoire, du Grand Rabbin Olivier Kaufmann, Directeur du Séminaire israélite de France chargé de l’intérim du Grand Rabbinat de France, du Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier général israélite des armées et du Rabbin Michel Serfaty, Président de l’Amitié Judéo Musulmane de France et de représentants des associations d’anciens combattants, au cours de laquelle ont été dévoilées deux plaques commémoratives, à la mémoire des soldats tombés pendant les deux grandes guerres.


« La France n’oubliera jamais le prix du sang versé. Cet hommage est un appel au respect des morts, mais aussi des vivants qui nous oblige à lutter farouchement contre les discriminations, les inégalités, pire encore, le racisme, et à être intraitables à l’égard des paroles et des actes anti-musulmans, à la profanation des lieux de cultes. S’en prendre à une mosquée, comme encore la semaine dernière à Blois, ou s’en prendre à une église, à une synagogue à un temple, c’est s’attaquer à l’ensemble de la communauté nationale. », a déclaré le chef de l’Etat.


« Jamais personne dans notre pays, ne doit pouvoir être menacé, ou pire même agressé, pour ses croyances – pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public. Ce principe est inscrit depuis deux siècles dans notre Déclaration des droits de l’Homme. Nous y sommes particulièrement vigilants », a-t-il poursuivi.


« La France, elle est riche de sa diversité, mais elle est forte de son unité. Une valeur essentielle nous permet de faire vivre ces deux exigences : c’est la laïcité. Pour que tous les citoyens puissent vivre ensemble, pour qu’aucun n’ait à renoncer à ses convictions, pour que nul ne puisse imposer sa religion à l’autre, nos règles communes doivent être fixées par une seule loi : la loi de la République », a souligné le Président de la République.


Dans son allocution le Recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a rappelé que « tous ces jeunes musulmans engagés, maghrébins ou africains venus de leurs douars ou de leurs montagnes ont servi la lointaine métropole sans la connaître, contre un ennemi dont ils ne savaient rien ».


« Aujourd’hui, le relationnel entre l’islam et la communauté nationale est parfois compliqué, mais nous tenons à ce qu’on nous regarde comme des membres de la Nation », a insisté Dalil Boubakeur.