Journée portes ouvertes à Nice : toujours plus de visiteurs !

Maurice Niddam, qui préside le Consistoire régional, se félicite du succès de la manifestation. A présent, il prépare activement les fêtes de Tichri et la sécurisation des lieux de prière.

La journée portes ouvertes de Nice, qui s’est déroulée le dimanche 18 septembre, a débuté en réalité la veille. Une cinquantaine de non-Juifs ont répondu à l’appel de la municipalité, qui les avait encouragés à assister à l’office du chabbat matin dans le cadre de la grande synagogue de la rue Deloye.


Le lendemain, entre 350 et 400 curieux – davantage que les saisons passées – ont visité ce lieu de culte prestigieux (où l’on prie depuis 136 ans) en compagnie de 2 guides improvisés mais… très compétents : Charles Chetrit, administrateur consistorial, et Brigitte Tanoudji, avocate, ex-adjointe à la mairie et experte en histoire locale. Les non-Juifs qui se sont déplacés voulaient tout savoir sur les us et coutumes de leurs concitoyens et voisins israélites. Beaucoup se sont d’ailleurs renseignés sur les activités communautaires et prochaines conférences, dans le but d’y assister afin de mieux appréhender la réalité juive, si importante dans la 5ème ville de France. A 20 heures, un concert de musique judéo-provençale a clôturé en beauté la journée. La grande synagogue, qui contient 480 places, était comble. Maurice Niddam, président du Consistoire régional, rappelle que cette langue, proche du ladino des communautés grecques et turques, fut largement utilisée par les auteurs des chants et prières de Roch Hachana et Kippour. Il existe donc une série de passages liturgiques en judéo-provençal, né au 16ème siècle dans le Comtat Venaissin, autour de Carpentras, là où ont vécu les fameux « Juifs du pape » ayant échappé aux persécutions et expulsions grâce à la protection des souverains pontifes. Enfin, une quarantaine de personnes ont visité le 18 septembre l’ancien ghetto datant du 15ème siècle et situé dans le vieux Nice.


Le climat n’est pas vraiment apaisé ici après l’attentat du 14 juillet (l’une de nos coreligionnaires, Raymonde Maman zal, est décédée lors de l’attaque et sa soeur Clara a été grièvement blessée). On attend avec vigilance des milliers de fidèles plus ou moins réguliers dans les lieux de culte pour les fêtes de Tichri. Le Consistoire a décidé d’emprunter le vaste amphithéâtre du centre de congrès Acropolis (2 400 sièges), afin d’éviter la surchauffe et les attroupements extérieurs pendant ou après les prières.


Par ailleurs, Maurice Niddam et la communauté préparent le « chabbat mondial » du 11 novembre. On nous promet à Nice un week-end « grandiose ».