Le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, a été auditionné par le groupe d’étude parlementaire « Religions et République » présidé par Jean-Pierre Barbier, le 7 juillet à l’Assemblée Nationale.
Devant les députés, il a rappelé la définition de la laïcité, telle qu’envisagée par loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, à savoir la neutralité de l’Etat et la liberté de pratique religieuse. Le Grand Rabbin a réaffirmé qu’il n’existait aucune incompatibilité entre la fierté d’appartenir à la République et le judaïsme, en évoquant le principe « dina di malkhouta dina » (la loi du pays dans lequel on se trouve a force de loi).
Insistant sur son opposition à toute modification de la loi de 1905 au risque de la « désacraliser », il a plaidé pour des accommodements raisonnable, s’agissant notamment des examens ayant lieu chabat ou jours de fête.
Après être revenu sur les difficultés liées au port de signes ostentatoires encadré par la loi Stasi, il a évoqué la nécessité de réinvestir l’espace public de rituels républicains en faisant référence aux écrits d’Emile Durkheim.
Haïm Korsia a également salué la croissante sollicitation des religions dans les débats sociétaux, signe de reconnaissance de leur nécessaire contribution au débat public.