Le Grand Rabbin de France, invité d’honneur du dîner de gala de l’AIA

Du 25 au 27 juin 2017, la ville rose a revêtu les couleurs de la République – bleu, blanc, rouge – pour accueillir les 26 aumôniers israélites des armées réunis en congrès national par le rabbin Joël Jonas, aumônier en chef israélite des armées. La présence de Haïm Korsia, Grand rabbin de France et ancien aumônier en chef, conféra au dîner de gala un air de dîner de famille, avec toute la chaleur qui sied à un tel rendez-vous…


Point d’orgue de cet événement, le dîner de gala eut lieu lundi 26 juin au prestigieux Palais Niel, construit pour le Maréchal de France Adolphe Niel au XIX e siècle. Pour mémoire, cet édifice abrite le  quartier général opérationnel du Général commandant la 11e Brigade Parachutiste. En ce lieu hautement symbolique, Gabriel Sebag, aumônier de la zone de défense Sud-ouest et en charge du congrès, reçut Haïm Korsia, Grand rabbin de France et invité d’honneur. Les hautes personnalités civiles et militaires de la région étaient également conviées : le Colonel Gendarmerie Philippe Henry et Madame, le  Lieutenant – Colonel Jean-Jacques Smagghe ( délégué départemental des Armées), Frédéric Rose (directeur de cabinet du préfet de la région Midi-Pyrénées, préfet de la Haute-Garonne), le Colonel Nicolas Pic (Commandant de la Base de Défense Adjoint Toulouse-Castres), Madame Ghislaine Delmont (représentant le maire de Toulouse),  Yves  Bounan (président de la communauté de Toulouse), le Capitaine Aurélie Lattès (11e Brigade parachutiste à Toulouse), Sandrine Galvez ( aumônier militaire catholique pour la Gendarmerie), le Colonel Coat (  commandant en second de la Région de gendarmerie).  Harold Weil rabbin de Toulouse nouvellement élu à Strasbourg, était également convié.


 

« L’une des choses les plus importantes pour un militaire : l’humilité » (Haïm Korsia)


Après l’allocution d’ouverture du rabbin J. Jonas, celle du Grand rabbin de France rappela immédiatement combien l’uniforme de l’aumônerie marquait à jamais – dans une double fidélité à la France et au judaïsme  – celui qui le servait,: « Ce qui est essentiel, c’est que Moïse nous a enseigné la chose  la plus importante pour un aumônier et probablement l’une des choses les plus importantes pour un militaire : l’humilité ». Poursuivant sur les difficultés inhérentes à la vie militaire, l’ancien aumônier en chef israélite des armées souligna le soutien apporté aux forces  par les aumôniers : « A l’image d’Aron et Chour qui portaient les bras de Moïse pour assurer la victoire aux Hébreux, j’ai toujours vu nos aumôniers comme étant ceux qui portaient les bras de nos soldats : lorsque les soldats sont fatigués, se posent des questions sur les choix de vie, les déménagements…13 déménagements pour une carrière, c’est la norme ! ». Rappelant son attachement indélébile au devoir de mémoire, H. Korsia ne manqua pas de saluer, par la présence de Madame Dina Bauer, veuve du Grand rabbin Pierre-Yves Bauer(zal), ancien aumônier adjoint-terre, tous ceux ayant servi l’aumônerie. Il enjoignit également chacun à faire œuvre pour le travail de mémoire, en rappelant notamment le voyage annuel à Auschwitz  mais aussi les visites pédagogiques de tous les lieux mémoriels, une activité soutenue financièrement par le Souvenir Français.


L’attachement réciproque entre la communauté et son Grand rabbin


A l’image des aumôniers militaires, son injonction à « vivre son engagement en épousant la devise du Consistoire  religion et patrie » fut l’occasion de  souligner le respect possible de la cacheroute sur le site de l’Etat-Major des armées par exemple ou sur des sites tels Polytechnique : être ingénieur, personnel civil de la Défense ou se destiner aux hautes fonctions militaires tout en vivant son judaïsme s’inscrit naturellement dans le champ du possible.


Les chants des aumôniers  Yehuda Berdugo (aumônier adjoint Terre) et Jonathan Blum (aumônier de la Place de Strasbourg), repris par l’assemblée clôturèrent cette allocution. La Prière pour la République française et l’office du soir conclurent la soirée.


Après l’office du matin à l’Espace du Judaïsme, le Grand rabbin partagea un cours, pour le plus grand plaisir de la communauté avec laquelle rires, sourires et complicité rappelèrent l’attachement réciproque entre cette dernière et son Grand rabbin.