Vichy : cérémonie officielle de commémoration de la rafle du Vél d’Hiv

En cette journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France, la cérémonie officielle de commémoration de la rafle du Vél d’Hiv s’est déroulée devant la stèle à la mémoire des déportés juifs, en présence de nombreux représentants de confessions religieuses, des autorités, d’associations patriotiques avec leurs porte-drapeaux, et d’un public plus nombreux cette année peut-être en raison de l’actualité.

En mémoire des 13152 juifs, hommes, femmes et enfants, arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 et de toutes les victimes de crimes racistes et antisémites, le président de la communauté israélite de Vichy, William Athlan, a rappelé combien « la folie antisémite résonnait alors en Europe », et encouragé « toutes les initiatives qui vont dans le sens d’un monde de tolérance et de solidarité, et qui sont autant de raisons de croire en l’avenir ».

Le sous-préfet de vichy a transmis le message de Kader Arif, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire : « aucun silence ne doit taire une telle tragédie. Car se taire, c’est accepter. Le seul silence qui vaille est celui du recueillement que le souvenir de la rafle du Vel d’Hiv nous impose ». Un hommage appuyé a été rendu à tous les français courageux qui au péril de leur vie ont permis de sauver un grand nombre de juifs, et qui ont ensuite reçus le titre de justes de la nation.

Les tragédies  qui se sont déroulées récemment rappellent hélas que 70 ans après la shoah, des appels au meurtre se font toujours entendre, et que des enfants peuvent encore être assassinés, au seul prétexte qu’ils sont juifs. « Nous devons assumer un impérieux devoir : combattre toutes les manifestations de haine et de violence » a conclu Willam Athlan.  

Après la prière aux morts lue par le Rabbin, un enfant de la communauté a lu le poème  « pourquoi cela ? » : pourquoi tant de destins brisés sans même un bruit ?

Aujourd’hui encore la question reste sans réponse.